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 Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]

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Hyûga Sora
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Hyûga Sora
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MessageSujet: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyMar 1 Oct - 21:22


Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] Images?q=tbn:ANd9GcQ6KAjuk2cAbDd5lLX1QiQ3jkn_n4EV0zFtxJAYa_XQoCErwIlK
...]L'homme cherche sa destinée...





Battent de l'aile les oiseaux noctambules et bruissent les feuilles des arbres dérangés par l'ennui du vent qui les caresse: mélodie de la nuit sombre aux frontières de Konoha, mélodie de cauchemar. Est-il même probable que nous percevions les fantômes qui hantent ces bois ? La question se mélange aux autres. Mal de crâne, l'emprise de mes doigts se renforce au niveau de mon front. Les mèches de ma frange m'échappent et ma bouche s'étire un peu plus. Mes joues se creusent imperceptiblement et le froid aide mes yeux à se fermer. Ils se reposent dans ce noir si similaire, si commun aux autres, et pourtant...

Il était seules ténèbres qui puissent apaiser les tourments inexplicables de mon âme.

Concentre-toi.

Tu as raison. Laisser fuir mon attention et dériver au-delà de ce que je recherche n'apportera aucun réconfort à mes songes, surtout si l'on sait qu'ils n'ont jamais été en paix. Continuellement déchirés par la destruction du monde dans lequel nous survivons, toi et moi, qui pourrait prétendre pouvoir réellement leur apporter repos ? Si ce n'est Dieu lui-même... si encore cette image conçue par l'Homme dans un besoin immédiat de quiétude a sa place, comme il l'est énoncé dans les écritures, dans la conceptions de notre monde, quoique je n'y croie pas. Mensonges acerbes, je grimace.

Si Dieu ne possédait, ne serait-ce là, qu'une part de réel, pourquoi n'avait-il déjà pas mis un terme, au cours de ces derniers siècles, à cette guerre de l'humanité qui gouverne même notre raison d'exister ? Question supplémentaire, le vent souffle un peu trop fort et la rigidité de mes bras m'aide à me remettre sur pieds.

Marcher, la seule réponse à ce qui m'obsède...

Ouvre les yeux.

Bien longtemps qu'ils sont ouverts…

Quand peut-on prétendre en avoir assez de la vie que l'on a pris tant de temps à construire ? Quand on réalise qu'elle n'a plus ni but ni sens, qu'elle nous freine, qu' elle nous détruit morceau par morceau. Aussi vaut-il mieux s'en détacher avant qu'elle ne nous anéantisse intégralement. Fatale décision que j'eus prise ce matin, ce midi, ce soir et cette nuit encore. Il s'agit d'une idée fixe, d'une décision qui m'a conquise dès lors que j'en eus imaginé les premiers mots, la conception finale.

Partir, la seule solution… Parce qu'à mes yeux le monde n'évoluait pas assez vite. Le clan Hyûga restait cloitré dans ses traditions vieilles de plusieurs millénaires, les civils n'osaient se détacher de l'avis publique et n'adhéraient à aucun changement, même si on le leur soumettait honorablement. Et quant à notre Hokage, elle n'est pas plus encline à l'évolution et au progrès. Mais moi je voyais grand. De plus en plus grand. Et fatalement Konoha ne répondait plus à mes attentes, ce village où j'ai grandi ne me contentait plus comme avant. Une évidence sur laquelle j'eus murement songée tout au long de ces dernières années, depuis la première fois où j'eus tâché mes mains de sang ; des mains destinées à détruire, quel que soit leur camp. Destinée toute tracée, sans dérogation. Sans avis. J'étais née ainsi, bien avant même que tu n'existes. Souffle du démon qui me dévore. Je sens tes pupilles t'accabler sur moi. Mais quelle hypocrite tu fais !

Tu ne le parais pas, pourtant je te devine fort remontée, Sora. Tu n'es pas aussi susceptible en temps normal.

Tais ton ton narquois et imagine. Une terre, un territoire, une nation. Un seul homme pour gouverner ces ignorants, cesserait alors toutes ces guerres et ces conflits qui nous opposent les uns aux autres et qui nous meurtrissent injustement pour des motifs aussi abjects que futiles. Si encore ils étaient justifiés, mais n'est-ce point le cas… Toi-même tu le sais et pourtant tu me prends à revers et déploie tous les efforts du monde pour m'attirer vers le sol, alors dis-moi. Quelles sont ces motivations que tu ne me dévoiles pas ?

Comme si je te demandais des comptes sur le fait que tu te sois exilée si loin…

Ne change pas de sujet de conversation. N'étions-nous pas amies à une époque ?

Depuis que tu n'as plus besoin de moi pour vivre, je n'ai plus à être ton amie.

Est-ce ta fierté que j'entends ? Encore un sentiment qui ne mérite d'être exploité et tu en es la preuve. Néanmoins, ne nous y attardons pas. La nuit a sûrement le tems de compter ses locataires avant qu'advienne son terme, mais je ne compte pas une heure avant que Kei s'inquiète. Car mieux que personne, et cela m'arrache les tripes de l'admettre, il connait mon sentiment et mes motivations, même mieux que moi-même. Sentiment brouillon au creux de mon ventre. Soit, ce n'est pas le sujet qui nous préoccupe.

Mon père amenait des jeunes filles au refuge où j'ai résidé dans l'espoir d'une nouvelle guerre, afin que le pays pour lequel il travaillait en toute discrétion parvienne à ses fins et conquisse les terres qui appartiennent à Konoha. Ce genre d'incident ne se serait jamais produit si tous les états s'étaient unis, car même une quelque alliance entre plusieurs pays n'a pas mis un terme aux querelles qui régissent constamment notre quotidien. Qui que l'on soit et où que l'on vive. Mais cette idéologie, personne ne voulait y adhérer. Trop de changements, parait-il. Moi je n'y crois pas.

Tu vas pourtant devoir y adhérer, car personne n'acceptera, mis à part toi, cette idée.

Les êtres humains sont si fermés, si barbares… Et dire que j'appartenais à leur entité.

Aussi, je ne peux résolument accepter de supporter plus longtemps cette politique anti-paix qui nous régit. Sans nouveaux termes, sans nouvelles lois, le monde n'évoluera jamais et je ne tiens pas à assister à ce massacre, et mon pas ne tarde pas à accélérer. Je cours et j'ignore où je me rends, je compte les arbres. Ils défilent et ne finissent jamais, je m'égare loin, j'expie toute cette frustration que mes poings contiennent, jusqu'à hurler, hurler jusqu'à briser mon âme, en silence. Ma bouche ne rejette qu'un soupir contenu, tandis que, devant moi, un arbre s'écroule sous la puissance de ma paume. Un second le succède. Je stationne.

Question discrétion, tu pouvais faire mieux.

Le vent… souffle toujours son premier soupir de sorte à ce que le danger n'en soit menacé. Quelle ironie…

Qu'est-ce que tu radotes encore, ma pauvre ? Il est grand temps que tu te raisonnes.

Mon père m'a parlé d'eux. Il les a introduit par ces mots dont le sens s'enraye et m'a ensuite fait part d'un sourire incommensurable, fier semble-t-il de ces individus qu'il m'eut avoué ne pas connaitre, et j'ignore alors encore aujourd'hui pourquoi me les eut-il évoqués pour irrémédiablement se taire. Comme s'il pressentait, déjà à l'époque, toute cette confusion qui me conquiert davantage jour après jour. Comme s'il l'avait prédit.

Ton père était fou.

Mais ne le suis-je pas aussi ?

Dans mon dos, une présence toute particulière, une voix sombre et évocatrice de ce mal-être propre aux hommes.

"Sora…"

Tu as toujours été si naïf, Kei Aburame… Toujours si prévisible...



Les jours se sont écoulés et un mois, bientôt, s'eut abandonné au temps, et je m'emporte sur les sillons engendrés sur les terres ensevelies par l'eau du pays de la pluie, à l'heure où je suis, à cette minute où je demeure, trempée jusqu'aux chevilles. Un capuchon déployé largement sur mes cheveux humides, mes narines sont bouchées par l'odeur de sel en saturation dans l'air. Dégoût. L'homme à mes côtés parle. Je n'écoute pas, la cohue du village avoisinant m'obsède.

Où sont-ils ? Où se cachent-ils ? Que recèle cette ville ?

Des constructions d'acier s'élèvent de partout. J'en détecte tout autour de moi, elles mobilisent l'entièreté de l'espace de lumières agressives et d'une froideur qui irradie jusqu'aux squelettes humides des passants, des renégats pour la plupart. Fichés certainement aussi, ennemis de Konoha forcément, et mes yeux sont à l'abri sous mon habit bien évidemment trop grand, le bandeau de ce qui m'a servi de patrie à l'intérieur de ma veste que l'on ne perçoit pas à cause de la cape grise qui la recouvre. Une cape qui me protège, qui me confond à la pluie diluvienne, et j'acquiesce songeusement quand mon guide vient à poser un regard fâcheux sur ce qui me sert de corps. Une prison particulière, haute d'un mètre quarante-quatre.

"Si vous voulez mon avis, ce n'est pas un endroit où rester."

"Je vous paye pour votre silence, alors tâchez de le respecter. C'est tout ce que je vous demande."

Avoir déboursé la moitié de mes économies pour ce plan ne m'a procuré aucun bien, mais je n'en ressens pour autant aucune peine. Il s'agit d'un sacrifice matériel comme un autre, un sacrifice sans sang et sans blessé. Un sacrifice d'autant moins risqué que celui que j'ai pris en échappant des mains du shinobi que dame Tsunade m'eut assigné, tant bien même celui-ci s'eut bien dissimulé à mes yeux, mon instinct ne me trompait jamais. Depuis l'assassinat de mon père de mes mains, elle se méfiait de mes desseins, et lui avoir réclamé une tâche en solitaire n'aurait pu qu'attiser sa curiosité. Depuis le début, j'en avais conscience, et cela ne m'a pas ralentie. Ma route est toute dessinée, et c'est d'un regard serein que je contemple l'édifice au loin…

Une lumière balaie de ce lieu la ville entière. De là donc je dois débuter mes recherches.

"Merci de m'avoir conduite jusqu'ici."

Quelles que soient mes motivations aujourd'hui, je suis et resterai éternellement une Hyûga, et c'est d'un hochement de tête entendu que je quitte celui dont pas un instant j'eus tenté de connaitre le visage. Trop tard. Je ne dérive plus de l'horizon et deviens enfant parmi la foule, ma taille me le confère, et personne en particulier ne m'épie. Ma tête est haute et mon allure fière, pour ne pas interpeler ceux qui, intrigués, essaient de deviner mon origine. Mais je marche vite et mes vêtements se gonflent d'eau. Refuge entre deux bâtiments métalliques, un tuyau gelé dans mon dos. Je respire, doucement…

Les voix s'agglutinent et se mélangent dans mon coin de ville, forment un brouillard aux conversations indistinctes, bouchent mes oreilles, je ne perçois plus rien, juste l'eau qui s'abat du ciel sur les gravas sous nos pieds. Une langue se délie au-dessus de ma tête et mon attention ne s'en lasse, fascinée.

S'il a réussi à prendre le pouvoir en assassinant son prédécesseur, sûr que cet homme dont t'a parlé ton informateur sait où tu te situes actuellement. Tu t'en doutes, alors pourquoi te caches-tu de la sorte ?

Une ombre grise se détache du décors obscure que nous présentent le temps et le ciel lui servant de théâtre. Observe attentivement et tu le verras; recherche le plus imposant des bâtiments de la ville et tu sauras où il se réfugie; les plus puissants de ce monde ne se nomment pas, retiens-le et tu connaitras.

Je m'en rappelle et je l'aperçois. Gravissant agilement une mesure de quelques mètres qui me permettrait d'atteindre sa hauteur, ce que je ne me permets, je me stabilise quelque peu en contrebas, sous le couvert d'une enseigne à la lumière criarde et jaune qui, sans le soutien de mes paupières, m'auraient brûlés les rétines. Me brûlent en partie ceux que je chéris, uniques trésors que l'on m'accorde encore à ce jour, ceux pour lesquels au milieu de tant d'autres on me reconnait, en plus de la parure rouge qui colle à mes joues. Dès lors, mon histoire s'arrête : je ne suis plus que la voix qui s'élève dans le vide, à son pas. Neutre et d'un timbre décoloré.

"Êtes-vous donc celui qu'ici l'on appelle Pain ?"

Un mal me tiraille. Ta voix.

Prends garde à ne pas te brûler les ailes… Sora.

Depuis des années de toute façon, sais-tu, elles ne me permettent plus de voler.



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Rikudô Pain
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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyJeu 3 Oct - 9:07

Alors que Pain empoignait l'intrus, celui qui avait dit s'appeler Nanahara Kirito, le ninja venant de Taki no Kuni, une nouvelle présence intruse cria sa présence à l'esprit de Tendô. Deux intrus, le même jour ? Enfin, jour... La nuit commençait largement à tomber et pourtant la pluie ne s'arrêtait pas, elle ne s'arrêterait jamais. Son bras écrasant toujours le col du garçon il se projeta ailleurs, enfin un autre être, un autre lui s'occupa de cette situation.

Ningendô se tenait au sommet d'un des hauts gratte-ciel d'Ame. Il avait lui aussi sentit cette autre présence, Tendô était déjà occupé avec Nanahara, il allait se charger de cette autre intrus. Cependant, cette fois, il ne serait pas question d'attendre qu'il s'approche, deux intrus dans Ame dans un laps de temps si court, ce n'était pas vraiment rassurant, enfin... Cela aurait pu être une coïncidence, mais il fallait s'en assurer, l'organisation ne prenait aucun risque. Personne ne venait à Ame sans de réelles raisons. Ningendô ressentit chacun du deuxième intrus, non loin de lui. Il sauta de son perchoir puis en implantant du chakra dans la plante de ses pieds il commença à courir sur la tour, sauta vers une autre se rapprochant de plus en plus de son objectif. Puis, con chemin s'arrête haut sommet d'une nouvelle tour d'Ame et il la voit approcher, d'un œil observateur. Tout comme Nanahara elle semblait petite, aux cheveux rouges, le visage d'un enfant, pourtant ses yeux... Il criait le contraire et ils n'étaient pas normaux. D'une vision d'expert, une question arriva à l'esprit de Ningendô : « Serait-ce le Byakugan ? ». Soudain une voix au timbre absent demanda :

« Êtes-vous donc celui qu'ici l'on appelle Pain ? »


Pain la regarda, pensif, deux personnes le cherchant le même jour, c'était vraiment étrange. Il acquiesça puis sa voix grave et imposante retentit :

« Qu'est-ce qu'une Hyuga fait si loin de Konoha ? »


Ningendô connaissait largement le domaine touchant aux Dojutsu et il imagina un moment qu'elle aussi veuille rejoindre l'Akatsuki... Le Rinnegan, le Sharingan et le Byakugan. D'innombrables possibilités amenant à une puissance sans égal. Restant sur ses gardes, son visage demeurait impassible, attendant plus qu'une réponse à sa question mais à toutes les autres auxquelles il se posait.
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Hyûga Sora
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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyJeu 3 Oct - 14:37


Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] Images?q=tbn:ANd9GcQ6KAjuk2cAbDd5lLX1QiQ3jkn_n4EV0zFtxJAYa_XQoCErwIlK  
...]Il ne préside aucun doute...





Quand bien même au cours de ces dernières années j'eus le loisir, tant bien inutile, de me concevoir la face de celui qu'ici tous considèrent comme leur digne souverain, je n'eus jamais songé à être face à un individu tel que celui-ci. Grand certes, imposant et reflet de toute cette autorité avec lequel on le décrit, j'ai peine toutefois à reconnaitre en cette forme charnelle ce shinobi qui eut assouvi son prédécesseur jusqu'à la mort. Déception en mon fors, je demeure statique et immuable quand ses yeux, seuls véritables preuves de puissance aux miens, s'interrogent et me toisent, et je connais leur point de focalisation; mes paupières s'affaissent et parais-je même ennuyée. Tant pis. Ce n'est pas moi qui irais me justifier sur mes sentiments. De toute manière doit-il bien se douter que je me lasse de ces questions qui flottent autour de ce rang que préserve mon clan depuis des siècles à présent… Interminable redondance.

Me faut-il néanmoins admettre que la prestance de sa voix se substitue au tonnerre d'une façon qui intimiderait autant les plus valeureux épéistes de Kiri sous leurs masques de marbre que de jeunes genins tout juste sortis des écoles. Pauvres enfants sans conscience, et suis-je favorablement satisfaite de n'être réceptive à cette émotion fictive qu'est la peur, la source de cette sueur froide longeant ma nuque. Ou non… il s'agit de la pluie, mes doigts en témoignent. Ma main se referme sur mes cheveux, je les ramène à hauteur de mon épaule, observe plus haut le ciel, d'un bleu étrangement sombre, pas encore noir.

Qu'est-ce qu'une Hyûga s'imagine faire hors de Konoha ? Mais quelle question…

"Je ne suis pas un nom, je suis une identité unique, sachez-le." m'introduis-je pas pour le moins sèche, intéressée plutôt par les larmes chutant du plafond cotonneux au-dessus de nos têtes. "Alors ce que mes origines ont à jouer dans ma venue ? Je ne vois pas même l'intérêt de les évoquer. Vous demande-t-on à vous d'où vous venez ? J'en doute et j'ai peur de vous apprendre que ces informations ne détiennent aucune espère d'importance. Le milieu de vie conditionne sûrement, mais si je suis ici c'est parce que j'ai été assez forte pour ne me laisser influencer que par mes choix."

Un ricanement… je ne me retournerai pas.

Magnifique discours. Et maintenant ? Je ne veux certainement pas jouer les rabat-joie, Sora, mais je doute qu'enfler ton égo t'aidera en quoi que ce soit.

Ferme-la.

A cause de toi, voilà que ma bouche m'impose une affreuse mimique, et je ne peux me permettre à présent de baisser la tête, que cela serait honteux sinon ! Ma mâchoire se serre inévitablement et mes doigts deviennent calleux.  Frissons le long de mon échine. Je me contenance tant que je le peux.

"Je… je suis ici parce que l'on m'a parlé de vous."

Quelle voix, quel ton… Je secoue la tête, tes rires me perturbent, alors cesse ! Mes bras vacillent sur eux-mêmes et je m'évertue à les garder rigides, tandis que ma stupidité ne s'arrête de grossir.

Je déglutis lourdement et les tremblements s'atténuent jusqu'à disparaitre. Dédaigneuse, je croise alors les bras et quelques mèches rouges s'effilassent devant mes yeux toujours aussi ternes. J'en fais cependant abstraction.

La pluie, l'humidité… quelle puérile ennemie… Je ne vois pas l'intérêt de m'en soucier tant que j'aurais la capacité de respirer.

"Je m'appelle Sora, jônin de mon rang. Je n'ai pas à vous divulguer mes origines, puisque de toute évidence vous êtes déjà en connaissance de ces informations, par contre je pense nécessaire de vous mentionner mes intentions."

Je méditais un sourire mais finalement autant ne pas en esquisser, ce serait stupide. Rudimentaire, il aurait été fatalement preuve de ma mauvaise santé d'esprit. Un état mental qui ne m'a toutefois pas empêchée de m'infiltrer jusqu'ici sans que les shinobis m'ayant pour cible aient pour le moment recouvrer ma trace. Je ne pense d'ailleurs pas qu'ils la détecteront par ici…

Cette eau chutant du ciel… si encore il s'agit de cela…

"Tout au long de ma vie, j'ai été déçue. Par mes parents en premier, par ma famille ensuite et pour finir ma patrie, mon village et le monde en son entièreté a fini par me répugner." ai-je annoncé pas pour le moins triste. "Vous épargnant de suite mes péripéties d'enfant, vous devez cependant savoir que le conflit des hommes, infatigable, je l'ai vu de près. Je l'ai longuement étudié, même contre mon gré, la question m'a toujours posé problème car elle est l'une des seules auxquelles je n'eus jamais été apte à trouver réponse. Malheureusement. Elle me taraude encore à ce jour et c'est auprès de vous et de l'organisation que vous avez fondée que j'escompte trouver une solution, si vous m'en laisser l'opportunité."

D'eux-mêmes, mes sourcils s'affaissent. Une anecdote acerbe me pique la langue et je pince les lèvres. Frustration importune.

"J'ai bien essayé, à maintes reprises, de régler ces soucis par moi-même. Je n'ai jamais manqué de volonté, pourtant personne n'a daigné m'écouter, à croire qu'ils n'acceptent pas cette odieuse réalité que je parais ne percevoir qu'à l'aide d'une âme dont on méprise l'existence en moi et dont je suis manifestement la seule dotée. Et puis… un homme qui s'est prétendu mon père m'a parlé de vous. Je me suis renseignée à votre propos suite à sa mort et j'ai appris cette guerre de territoire que vous avez menée, sans pour autant être reconnu par la suite. J'en ai été… chamboulée, et durant plus de trois ans j'ai médité."

Une chaleur étrange m'étrangle, et celle-ci se matérialise aussitôt en une source de fraicheur intarissable, d'un agréable sombre, les mots m'en manquent et les bras m'en tombent, tandis qu'une extrémité de ma bouche s'arque et que tes doigts crochus s'emparent de mon épaule.

Quelle est cette chose que je ne comprends et qui me manipule… ?

"Je ne vous demande pas l'hospice, et encore moins un foyer. Juste un regard, ne serait-ce qu'un tant soit peu de considération." ma voix s'emballe et ma contenance s'avoue fébrile, mes paupières s'étirent davantage. "Vous régissez un groupe que ma loi et mon éducation considèrent comme condamnable et répressible de nombreuses fautes, mais que mon esprit perçoit comme radical. Efficace. Et je suis prête à me souiller les mains, autant qu'il le faudra, pour servir vos desseins, parce que je sais… ils aideront notre peuple plus que n'importe quel autre conçu par ces personnes qui tout au long de ma vie m'ont régie."

Le vent emporte mon souffle, long. Terriblement long et qui n'en finit…

"Vous pardonnerez mes propos brouillons et mon interminable monologue. Mais est-ce là tout ce que j'ai à dire, si vous n'avez d'autres questions."

Silence imperturbable, et tu me toises gauchement, comme si j'avais commis une faute irréparable, ce que je sais ne pas avoir fait. Ma vérité est noble et depuis des années j'en suis convaincue, et si mes yeux ne puissent soutenir efficacement leurs causes, à quoi peuvent-ils bien me servir ?

Je ne suis pas bien grande ni très âgée. Mes connaissances sont restreintes aux paroles qui m'ont été partagées et aux livres avec lesquels je m'eus instruite, en même temps que durant les leçons de mon précepteur. Pourtant, je connais la largeur de mon champ de vision, son étendue prétendue illogiquement vaste, sans fin ; je frôle l'avenir sans pour autant prétendre le percevoir, je ne fais que supposer depuis ces onze dernières années. Et peut-être, justement, est-il enfin temps que je m'arrête de songer et de suggérer, et que je me décide enfin à intervenir sur le cours de cette histoire à cet instant tragiquement condamnée, et ce si l'on ne réagit pas rapidement pour la sauver.



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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyJeu 3 Oct - 15:47


Bienvenue dans l'Akatsuki Hyûga Sora.
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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyMer 9 Oct - 14:37


Hyûga Sora



Attention,

Rien de spécial.



Positif,

Codage jolie et en adéquation avec l'ambiance. Très joli vocabulaire. Intéressant, bref. Que du bon.



Négatif,

Franchement, j'essaye de trouver mais... y'as rien ?


PE total = 2 x ( 10 + 9 ) + ( 3184/140 ) =  61 PE + 30 RYOS.
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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] EmptyMer 9 Oct - 14:44


Rikudô Pain



Attention,

Attention, le rp est un peu court pour un personnage comme Pain.



Positif,Très bonne orthographe. Joliment aéré.



Négatif,
Hum, pas grand chose, si ce n'est encore et toujours le peu de matière.


PE total = 1 x ( 10 + 6 ) + ( 398/140 ) =  19 PE + 10 RYOS.
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MessageSujet: Re: Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain]   Ce soir, le ciel sera rouge [PV Pain] Empty

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