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 Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]

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Aburame Kei
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MessageSujet: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyMer 13 Nov - 17:11



Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous.

Imaginez un monde sans règles, sans la moindre sanction, pas une once de justice. Un monde où seul le libre arbitre pourrait nous contenir. Un monde où il vous serait aisé de faire le bien, le mal ou tout simplement ce que vous voulez suivant vos envies. Pensez-vous que la majorité des gens qui composent notre monde feraient le bien et choisiraient d'aider leur prochain ? Si vous le pensez, c'est que vous n'avez strictement rien compris à la vie. Chacun de nous suit une route qui lui est propre, suivant ses choix, ses décisions. Il n'y a pas de chemin tout tracé, prédéfini ou quoi que ce soit. Ce serait trop facile, de faire peser le poids de nos actions sur un pseudodestin. La plupart des gens n'assument pas leur côté sombre, sinistre. Ils se mentent à eux-mêmes et sont ainsi capables de déclarer vouloir faire le bien tout en vous regardant dans les yeux. La seule raison pour laquelle ils agissent ainsi reste l'épée de Damoclès située juste au-dessus de leur crâne, appelé "Justice", menaçant de leur pourfendre la cervelle à la moindre écartade. Notre seul libre arbitre ne suffit pas. Il nous modère, mais ne nous interdit rien. Seuls nous-mêmes sommes capables de nous contrôler. Ce que je vous dis là, ce n'est pas pour vous ouvrir les yeux, mais pour que vous arriviez à rentrer dans ma peau, ma façon de penser, de croire, d'agir. Je ne suis qu'un grain de poussière dans ce monde, mais n'imaginez pas me voir musarder tandis que le monde se corrompt de plus en plus avec le temps. J'ai beau n'être qu'une infime partie de notre univers, je compte bien mener à terme mon projet. Essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir. L'espoir nous permet d'accomplir des choses merveilleuses, à partir du moment où nous nous extirpons de nos rêves. Je ne peux vous obliger à faire partie intégrante de ma vie, à suivre mon aventure jusqu'au bout : cela ne dépend que de vous ...

D'ailleurs, vous devez vous demander qui suis-je, n'est-ce pas ? Je me présente : Aburame Kei, Jûnin de Konoha. Voilà aujourd'hui vingt ans que je suis né. Vingt longues années durant lesquelles j'ai arpenté ce monde de long en large. Et même si, durant toute ma vie, je n'ai rien accompli de particulier ni même d'exceptionnel, même si mon existence me paraît fade et à part, je ne me suis jamais senti aussi vide que ces temps-ci. On ne se rend compte de l'importance des personnes qu'une fois que nous l'avons perdu. Allongé dans mon lit, je fixai le plafond, vagabondant parmi d'innombrables souvenirs et pensées psychédéliques. Et si j'avais été plus fort, serait-elle restée ? Si j'avais pu la convaincre, lui parler droit dans les yeux, m'aurait-elle laissé une seconde chance ? Tant d'interrogations qui me laissaient un arrière-goût amer dans la bouche. A me prendre la tête ainsi, je savais que je risquais de devenir fou, mais qu'importe ! De toute manière, elle n'était plus en vie, si ça se trouve. Voyez, même quand elle n'était pas là elle arrivait à me rendre fou ! Pourquoi ne pouvais-je pas arrêter de penser à elle, de m'attendre à la voir arriver à chaque instant ? Dans mes souvenirs, elle était bien plus forte que moi. Et voilà que je me surprenais à parler d'elle comme si elle n'était plus de ce monde ... Il fallait vraiment que je me bouge ...

La tête en vrac, je me levai en agrippant mon crâne d'une main ferme et puissante. La douleur qui submergeait tout mon était bien plus intense que toutes les fois précédentes où je m'étais pris une cuite. Peut-être était-ce la mélancolie qui faisait ça, après tout. Soupirant de désespoir, je me décidai à me remettre sur pied au plus vite. Titubant au possible, je manquai un instant de perdre l'équilibre, posant ma main sur la table du salon. Les bleus sur mon corps et les hématomes qui le couvraient m'annonçaient clairement que je m'étais battu avec quelqu'un la nuit précédente. Je devais sûrement avoir une ou deux côtes cassées, mais qu'importe, j'allais m'en remettre assez vite. Grinçant pourtant des dents, il me fallait serrer la mâchoire pour m'éviter de grogner, tant la douleur m'avait surpris au début. D'une main tremblante, je saisis mes habits et m'empressai de m'habiller. Loin d'avoir bonne mine, un teint blafard et une peau rugueuse et sèche, je n'avais plus mangé depuis un petit bout de temps. Mon ventre réclamait la pitance là où mon esprit n'en voyait aucune utilité. Je cédai néanmoins à mes besoins en entamant une barre de céréale que je ne terminerai sûrement jamais. Quelques jours auparavant, avant que la nouvelle ne tombe, je m'étais engagé à ramener un dirigeant de village dans son foyer natal. Une mission sans grand danger, si ce n'est les loups et peut-être un ou deux ours. En fin de compte, j'allais pouvoir m'aérer l'esprit et ne plus penser à tout ça. Terminant de fixer mon katana à mon buste, je m'en allai l'esprit embrumé.

Les premières lueurs du soleil me frappèrent de plein fouet. Dignes d'une claque magistrale, elles me firent même reculer d'un pas avant de reprendre ma course au pas. L'homme en question m'attendait aux portes de Konoha, d'où nous partîmes quelques instants plus tard. Cette mission tombait à pique pour me dégourdir les jambes, après tout. Je n'avais pas le droit de râler, surtout pas en présence de mon employeur. La route ne se fit pas des plus agréables, en fin de compte. Son cul posé un peu trop haut pour moi, mon invité se permettait de critiquer chaque chose qu'il voyait. La nature, les animaux, jusqu'à mes propres habits. Ne relevant aucune de ses remarques, je me contentai de garder les miennes pour moi. Il me gonflait au plus haut point, ce péteux, mais ce n'était pas pour autant que j'avais le droit de le lui dire. D'autant plus que mon esprit volait par-ci par-là, en quête de réponses que je ne pouvais trouver ...

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Hyûga Sora
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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyJeu 14 Nov - 21:43


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...]Au monde appartient l'humanité...





Autrefois, je vouais une confiance aveugle à ce que nombreux définissent d'êtres supérieurs et que je me contente d'appeler, "modestement" devrais-je penser, Hommes. Individus de chair et de sang, tenus droits - parfois non - par un squelette composé d'os. Une structure tantôt solide, tantôt non. Cela dépend de la manière dont nous la traitons, mais là n'est la question en cette sombre nuit. Froid fait-il, froid demeure-t-il. Quelle chaleur accueille notre fausse terre de paix après tout ? Terrain d'entente, où il fait bon vivre ; puéril ! Quelles belles promesses ces hommes-là n'ont pas insultées au cours de ces dernières années, et combien d'années ai-je gâchées à naïvement les croire ? Trop. Beaucoup trop. Et est-ce ces remords qui rongent mes doigts ? Près de deux années, peut-être trois, à espérer qui me grignotent la chair… Comme quoi cela ne fait que nous affaiblir pour rien…

Les Hommes ne sont supérieurs en rien.

Ils ne sont rien, juste l'assemblement de quelques hasards et d'un peu d'hémoglobine pour transporter l'oxygène dans des veines qu'ils tailladent à la surface quand ils prennent conscience que la vie leur échappe. Des êtres lâches qu'ils sont, incapables de prendre les bonnes décisions, de juger objectivement ; de suivre la bonne route sans s'égarer. Ils ne peuvent s'empêcher de dériver, alors qu'il serait si simple de marcher sans se presser sur ce sentier débouchant tout droit vers ce gouffre qu'est la mort…

Empruntes-tu seulement ce sentier, Sora, pour te permettre de telles opinions ?

Ils ont émis tant de promesses… Ils promettent tous la paix, la rédemption… Alors qu'elle a toujours été là d'où l'on égare le regard…

Eloigne ce kunai de ton bras. Ce n'est pas en tentant ce genre d'expériences que tu atteindras ton objectif... Oui, tu sais ? Eradiquer la pseudo-perfection mondiale pour faire naitre la véritable ? Tu m'écoutes au moins ?

J'entends ta frustration, mais je n'écoute que le métal de la lame caresser ma peau. Elle redessine mes veines caves ; base de l'anatomie humaine ; classe de troisième, une trentaine d'élèves si je me souviens bien ; un bruit de fond désagréable, et toujours un pour proclamer stupidement sa puissance en réalité aussi redoutable que celle d'une mouche à miel. Insecte. Bourdonnement. Le matin m'appelle, un carcan glacé me ceigne la gorge ; je porte la dangereuse pointe sous ma lèvre.

Longtemps que je n'ai songé à lui. Mauvais signe. Mauvais présage. Aujourd'hui doit passer la frontière le dignitaire dont on m'a demandé d'interrompre la vie, ainsi que sa probable escorte. L'information provient de Konoha. L'un de ses shinobis l'accompagne, l'un de mes pairs, ou non. Nous ne partageons aucune fibre de pensée, pas même avec mon sensei ; sait-il d'ailleurs depuis tout ce temps où je suis ? Sûrement. Les rayons du soleil affaissent mes paupières. Elles s'inclinent en même temps que ma tête. Sol à six mètres en bas, branche à deux. Un nid à un et demi. Aucun oiseau. Je descends. La semelle de mes bottes palpe à peine le sol, je remonte le cours de la rivière...

Je ne m'accommode pas à la cape. Loin de me gêner dans mes mouvements, je ne peux lui reprocher que d'être trop large. Ainsi, je pourrais m'y perdre, et n'ai-je songé plus d'une fois depuis que j'en ai hérité à m'en débarrasser. Elle constitue cependant ma nouvelle identité, elle prononce mon camp par quelques motifs, aussi bien à vrai dire que le bandeau affirme celui du shinobi. Pourquoi ai-je préservé le mien déjà… ? Comme si un éventuel retour en arrière était possible. Depuis ma mission à Kiri, je sais que mon rêve est réalisable. Un jour il se réalisera et je ne le délaisserai pour rien au monde.

Un frisson parcourt mon échine.

Ce n'est pas le vent qui te cause ces diverses sensations...

Exact… Car bien que je m'aide du Byakugan, n'en ai-je besoin pour discerner la proximité ennemie. Pas de senseur visiblement. Un homme et un shinobi. Un shinobi assez grand, à la constitution particulière…

Des insectes.

Ma mâchoire se contracte tandis que j'invoque le clone nécessaire dans ma course. Dépôt de chakra dans son bras, je me loge en hauteur ; éloignée est de nous la cascade, et confondus nous sommes à la verdure ; de branche en branche je poursuis mon chemin alors que tu te presses sur le chemin ennemi. Ils voyagent à contre sens. La pression de mes doigts se confirme contre mes paumes. Il me semble que tu accélères. Tu accélères encore, et mes pensées déchirent tout ce qui me parait réel… il me semble même que ma bouche se tord…

Qu'est-ce… Que fait-il donc là ! Pourquoi avec cet homme !

Tu ne t'arrêtes pas.

~... remember before ~




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Aburame Kei
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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyVen 15 Nov - 18:46



Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous.

Un chemin paisible m'attendait sûrement et ce fut la raison de ma présence, en fin de compte : être tranquille, ne plus avoir à me préoccuper de choses qui ne me concernent plus. Une part en moi voulait encore croire en ta survie, même si j'en doutais franchement. Comment aurais-tu pu survivre et m'oublier ? Nous aurais-tu trahis ? On m'avait déjà mis en gardes, tu sais, mais je n'ai jamais écouté ces ragots de bonnes femmes. Durant cette balade, je m'attendais à tout sauf à ce qui m'attendait. En même temps, comment aurais-je pu deviner ? La journée avait si bien commencé. Sur le chemin de la mission, mon protégé me bourrait le crâne avec des idioties sans limites. "Argent par-ci, Argent par-là". A croire qu'il n'avait que ce mot à la bouche. En même temps, au vu de son accoutrement j'aurais largement pu vivre pendant dix ans juste en revendant l'ensemble qu'il portait. En plus, les sortes de clochettes qu'il portait autour du cou produisaient assez de bruits pour nous faire repérer en cas d'attaque – et même si j'imaginais bien la scène, je me voyais aussi très largement l'abandonner aux mains de l'ennemi et partir en sifflant. Contre le nindô du ninja ? Non, je ne crois pas. Pas le mien, en tout cas. Le vent qui souffla alors fit virevolter mes cheveux dans tous les sens, ce à quoi mon invité eut un sourire narquois. Qu'est-ce qui m'empêchait de l'emplâtrer dans la seconde, me direz-vous ? La pitié qu'il m'évoquait. Une âme en peine telle que la sienne ne méritait pas d'être maltraitée. La mort serait trop douce pour un si piètre personnage.

À un moment donné, mes poils se hérissèrent soudainement. D'un geste de la main, je prévins le haut dignitaire de faire moins de bruit. Quelque chose se tramait dans les environs, mes insectes l'avaient senti. Une forme bougeait rapidement dans notre direction. Pourtant, je continuais d'avancer sans dire un mot. Mon invité n'avait pas à être au courant, je n'y étais pas obligé. Trouillard comme il devait l'être, il nous ferait sûrement repérer en moins de deux. Quelques secondes plus tard, une autre information parvint à mes oreilles : ils étaient deux. Deux ennemis se dirigeaient vers nous. Grinçant des dents, je fis mon possible pour garder mon sang-froid. Malheureusement pour moi, mon protégé me vit poser une main lente et ferme sur mon katana. Il s'empressa alors de me jeter un regard interrogateur, ce à quoi je lui répondis que ce n'était que pas pure précaution. Toujours calme, je régulais mon rythme cardiaque en contrôlant mon souffle. Pourtant, je savais que je contractais inconsciemment tous les muscles de mon corps.Au taquet, j'étais prêt à réagir à la moindre situation. La moindre situation sauf celle qui s'annonçait devant moi ...

Sora ...

Une illusion. Ce fut tout d'abord ma première hypothèse. Telle une gifle monumentale, tout mon corps me faisait souffrir. Refusant de bouger, je ne pouvais plus me contrôler ; plus le moins du monde. Ce fut surtout lorsque mon regard se posa sur sa cape que mon sang ne fit qu'un tour. Pourquoi, Sora ? Pourquoi avais-tu fait ça ? Non, ça ne pouvait être vrai, n'est-ce pas ? Si elle était bel et bien face à moi, elle ne se serait pas fait repérer aussi facilement. Le chakra que je ressentais, un peu plus loin, ce devait être celui de son binôme. Un espoir résidait toutefois, un espoir que je ne pouvais réfuter. La main qui tenait fermement il y a un instant l'arme qui ornait mon buste venait de la lâche et pendait lamentablement dans le vide. Pourquoi ne pouvais-je réagir ? Même mes cordes vocales étaient paralysées, alors que mon "ami" paniquait dans son coin. Le monde s'était soudainement arrêté de tourner pour laisser place à une scène où Sora et moi étions les seuls protagonistes. Un seul mot parvint à sortir de ma bouche. Un seul ...

▬ ... Pourquoi ?...


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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyDim 17 Nov - 0:08


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...]A l'humanité appartient l'imprévu...





Quelques années plus tôt encore, je vouais une fervente confiance à celui que l'on définit d'Homme… Une confiance sans limite, aussi vraie que les promesses d'enfants quand, dans un geste fraternel et significatif, ils se serrent l'auriculaire soutenus par un ravissant sourire, l'insouciance du monde luisant à la surface de leurs pupilles, des expressions candides plaquées sur leurs visages… Naïveté enfantine…

Dois-je me considérer heureuse de n'avoir eu le temps de la connaitre mieux, cette innocente idiotie ? Ou doit-on au contraire me plaindre… ? Non. Ne dois-je avoir de regrets par rapport à ce sentiment de sécurité qui nous conforte et que je n'ai côtoyé que durant un court délai de mon existence. Courte elle aussi. Mieux que le commun des mortels j'en ai conscience ; je ne le clame point, loin de là : je l'ai expérimenté. Cloitrée entre quatre murs, tantôt dévorée par la fièvre, tantôt rongée par une maladie bien plus fourbe, le repos ne m'a été permis que le long de mes quatre premières années. Ce temps lointain où mes cheveux encadraient soigneusement mon visage de manière furibonde, où mes pupilles ne représentaient aucune espèce de danger pour mon voisin ; aucun avantage pour ma personne non plus. Et si seulement… sûrement aurais-je demeuré à ses côtés. Sûrement n'aurais-je jamais été à tes côtés. Et très certainement ne serions-nous pas dans cette position délicate… Pourtant je n'éprouve aucun regret.

Si la vie m'avait laissé le temps de m'épanouir comme il se doit, je n'aurais pas valu mieux que cette incapable d'Amy. Mon père serait de plus encore en vie et son petit trafic aussi probablement. La justice n'aurait de la sorte pas pour autant été rendue et il aurait malgré tout été seul sur cette route, en compagnie de cet homme ; certes confronté à un tout autre adversaire, mais quelle importance ? Le résultat aurait été le même. Il aurait eu raison de lui. Il aura raison de lui...

Qui est-il d'ailleurs pour moi pour que je m'en soucie autant ? Un visage parmi tellement d'autres, un regard dans une foule, animé d'une intense volonté de vie ; pour quoi donc ? D'aussi loin que remontent mes souvenirs, il m'est toujours apparu terriblement sombre, autant dans l'apparence que dans l'attitude. Il n'exprimait jamais un sourire de dessous ses bandages, ou presque, si l'on puisse nommer ces grimaces ainsi. Et puis, que dire de ses cheveux ? Il me raillait quotidiennement à propos des miens, me traitait de tous les noms de Satan de provoquer ma folle de mère ainsi, mais vaut-il mieux dans le fond ? Je n'ai eu l'opportunité de comprendre pour quelles curieuses raisons il n'arborait pas les lunettes auxquelles ordinairement l'on reconnait, au sein du village de Konoha, les membres du clan Aburame, mais l'insultais-je pour autant ? Il m'a haïe de toute son âme et de tout son corps avant que ma mère ne vienne à quitter le monde présent et depuis que l'on eut diagnostiqué chez moi la schizophrénie dont on m'incombe, il se présentait à moi de façon moins odieuse. Je ne mis pas longtemps alors à discerner son sentiment de désolation ; sentiment tellement commun. Il est commun. Il est humain.

Alors pourquoi me sens-je si troublée de le surprendre sur cette route… ?

Il a porté la main à son katana pour tout aussi vite se désister. Tu progresses et tends à l'assener d'une paume puissante au niveau du thorax, parait-il. Sous cette forme tu es si inoffensive. Il n'esquisse aucun geste de défense ou de prévention : il t'observe, te décrit de ses yeux ambrés et je peine à contenir mon désarroi. Mes mains s'humectent et mon front s'abaisse. Ma tête, lourde comme du plomb, se heurte douloureusement à l'ambiguité de la situation.

Il ne devrait tout simplement pas être là !

Freinant brutalement ma course, je manque de me couper la main. L'écorce me blesse, mais qu'importe. Mon appui me permet de me projeter directement dans son dos et dans celui du dignitaire. Je n'ai pas de temps à perdre, pas de temps à me soucier de ce qu'il est et de ce qu'il n'est pas ! Il ne détient aucune espèce d'importance pour moi, il n'est qu'une embûche sur mon chemin et dois-je le traiter en connaissance de cela.

Alors pourquoi me sens-je si limitée, si engourdie au niveau des jambes, comme si celles-ci refusaient d'avancer ? A quelques centièmes de seconde de frôler la terre, sa voix se confie au vague, dans l'espoir semble-t-il que je l'entende… Un pourquoi dont la tonalité m'est chère…

Pourquoi… ?

Pourquoi m'avoir fait cela ? Pourquoi tant de haine dans ton regard, pourquoi tant de mépris envers moi ? Que t'ai-je fait ? Ne représenté-je donc rien pour toi ? Ne suis-je qu'un objet dont l'utilité ne te satisfait guère ? Pourquoi…

Le bruit de la pluie, son poids insupportable, et ce sang sur mes mains. Souvenirs cruels. Une indifférence profonde creuse mon estomac, et elle y laisse un vide inconcevable dont la nature ne m'est pas inconnue. Vertige, tu disparais dans le néant avant même d'avoir pu agir, et je me réceptionne de peu : mes pieds dérapent sur le sol et ma main s'arme. L'enveloppe de chakra brûle ma peau, la poussière s'étale, je brave la gravité et mes jambes s'emballent : dans mon champ de vision les deux hommes. Kei en premier. Il ne cille, j'élance mon bras afin qu'il atteigne ce corps qu'il protège si valeureusement : celui du dignitaire de Taki frappé puissamment d'une faux brûlante de chakra.

Ma mâchoire me fait souffrir.

Pourquoi ne peut-il donc pas comprendre… Pourquoi !

Souffrirais-tu toujours de l'abandon de ton père, à tout hasard ?

Tais-toi…

Cette fois, c'est toi qui l'as abandonné. Voilà pourquoi tu te sens aussi coupable, Sora.

Tais-toi, je te dis !


~... remember before ~




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Aburame Kei
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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyDim 17 Nov - 15:33



Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous.

Le temps. Une facette de nos vie que tout le monde aimerait contrôler. Que ce soit le temps perdu, le temps passé, le temps qu'il nous reste ou le temps présent, il glisse entre nous mains comme de l'air qu'on essaierai d'attraper. Il existe dans ce monde le temps subjectif – relatif à l'Homme qui le perçoit – et le temps objectif, mesuré en secondes, minutes, heures. Pour chacun d'entre nous, il n'existe pas de fléau pire que le temps, nous menant indubitablement à la mort. Oui, nous sommes déstinés à mourir. Personne n'y échappe, que ce soit les objets ou les êtres vivants. Tomber en poussière, c'est indéniablement ce qui nous attends. Nous aimerions pouvoir optimiser notre temps, notre vie, mais nous ne savons pas de quoi le futur est fait. A force de trop vivre dans le passé, nous en oublions le futur et gâchons le présent. Il faut vivre l'instant comme s'il représentait notre dernière marque sur ce monde. Et à cet instant là, mon coeur avait cessé de battre. Lorsque mon regard avait croisé le sien – et Dieu seul sait à quel point ça m'avait manqué – tous mes membres étaient restés immobile, incapable d'effectuer le moindre mouvement. Chaque parcelle de mon corps me faisait souffrir comme jamais à tel point que j'hésitais à dire que j'étais encore vivant. Je fus tout d'abord pris de tremblements, incapable de me concentrer correctement. Mon esprit s'était embrumé devant cette vision d'horreur. Je n'avais jamais aimé les choses que je ne percevais pas comme logique, mais dans le cas présent j'avais peur de bien comprendre.

Sora s'était trouvé une nouvelle famille dans l'Akatsuki, adepte des massacres et des meurtres. Comment en était-elle arrivé là ? Y étais-je pour quelque chose ? Tant de questions qui trouvèrent refuge dans ma tête tandis que le temps s'était figé. Plus rien ne bougeait et même mon torse s'était arrêté de se soulever. A cet instant, j'avais espéré rêver ou mourir pour que cette vision cesse. Mais un bruit m'extirpa de ma léthargie temporaire. Ne cillant pas lorsque j'entendis mon protéger crier au danger, j'eus tout juste le temps de me retourner pour voir une seconde Sora foncer sur ce dernier. La première n'avait été qu'un clone, un subterfuge pour que je baisse ma garde. Cela ne lui faisait rien de me voir ici ? Pourquoi ne s'était-elle pas arrêté ? Coûte que coûte, je me devais de le protéger. Au péril de ma vie, s'il le fallait. Mon premier réflexe fut de bondir entre mon ancienne coéquipière et sa cible. Je m'étais engagé à le sauver, alors j'allais le faire. Seulement, le timing était loin d'être parfait, et je voyais déjà son arme me transpercer de part en part. Mobilisant mes forces, j'écartais mes bras en croix afin de faire barrage au coup que j'allais recevoir. Les insectes qui étaient situés sur ma peau allaient amortir le choc, mais pas assez pour que j'en sorte indemne.

▬ Désolé ...


Pourquoi m'excusais-je, alors que j'allais ête la victime d'une bourreau sans coeur ? Je voyais peut-être ici mes derniers instants en sa présence, sur cette terre. Je tenais réellement à ce qu'elle me pardonne pour mon comportement au début de notre relation. Je n'avais pas pris compte de son appel à l'aide et je m'en voulais affreusement. Peut-être n'aurait-elle jamais déserté si je n'avais pas été aussi ignoble. Mais les faits été là, pas besoin de revenir sur le passé. Je comptais bien me battre pour la ramener, au possible en tout cas.

Un éclair bleu me traversa alors. Au début, le choc fut doux, chaleureux. Je sentis mon corps se réchauffer, un peu comme devant un feu de cheminée. La douleur absente, je profitais de cet instant court – un millième de seconde peut-être – avant la tornade. Les yeux ouverts, je fixais Sora sans ciller, impassible.

Puis l'ouragan se déclencha.

Serrant la mâchoire, une douleur vive me brûla le torse. Incapable de bouger, paralysé par la douleur, je vis mes bandages glisser le long de mon corps, déchirés jusqu'au début de mon torse. Je gardai néanmoins mon sang-froid devant celle que je considérais auparavant comme mon amie. Les bras toujours ecarté mais le corps tremblant comme une feuille, je me retenais pour ne pas lâcher un cri rauque. Le temps semblait reprendre son cours, même si les personnes qui étaient autour de moi ne bougeaient plus. J'étais prêt à réagir dans le cas d'une nouvelle attaque, mais je priais pour ne pas avoir à le faire. Je m'attendais alors à ce que son clone me frappe dans le dos, mais rien ne se passa : J'en déduisis grâce à mes sens qu'il avait disparu. Un leurre. Rien qu'un leurre ...

▬ C'est bon, t'es contente maintenant ? Parle-moi, je t'en prie ...


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Hyûga Sora
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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyDim 17 Nov - 17:59


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...]A l'imprévu appartient le danger...





N'a-t-il pas cherché à une époque à faire de moi le pire de ses ennemis ? Il contestait après tout chacun de mes choix. Il ne cachait nullement son mépris envers moi. Publiquement et sans honte, il me haïssait et déployait tous les efforts possibles et inimaginables pour m'enterrer et m'enfouir, ma monstruosité aussi, sous terre, sous les gravas ; là où personne n'aurait été apte de me tirer, ma folie et moi. Parce qu'il ne me comprenait pas, parait-il ; mais quelles sottises ! Deux ans presque se sont écoulés depuis cette ère et maintenant ne peut-il prétendre ne pas savoir ; ne pas comprendre, certes, mais ce n'est pas cela que l'on prétendait. Il n'était pas en connaissance des circonstances atténuantes ; là quelle excuse a-t-il pour s'interposer et pour se ficher aussi grossièrement de ma personne ? Pourquoi n'a-t-il pas la présence d'esprit de saisir les solutions qui s'offrent à notre monde pour en éradiquer l'abomination ? Pourquoi devrait-il d'ailleurs les discerner ? Qu'il s'enlise dans cette malheureuse ignorance ! Qu'il s'enlise et qu'il suffoque, je n'en ai que faire ! Quelle importance… quel intérêt…

Il n'a pas même eu l'intelligence de me laisser agir comme bon me semble. Ainsi, de plein fouet, pour protéger un homme dont la tête finirait, aujourd'hui ou demain, par tomber, il a encaissé une attaque qu'il connait, dont il n'ignore pas la puissance, car l'inconscient m'a déjà vue la pratiquer. Tendre la paume, frapper d'une telle force ; qu'il ne joue pas aux idiots ! Pourquoi vendre ainsi son corps, amortir le choc de telle façon ; sa barrière de vermines n'est pas assez solide. Elle cède rapidement. Il s'excuse, mais pour quoi donc ! Qu'espère-t-il par ses mots, sinon attiser ma rage, la rendre plus redoutable, indélogeable…!

Il a encaissé le coup… pour cet homme… imbécile… pourquoi ! Les bras m'en tombent et ma tête bascule dangereusement sur le côté. La terreur de son protégé se propage et intérieurement elle me déchire. Elle s'engouffre dangereusement en moi tandis que ma paume se rétracte brusquement. Son corps s'est fait bouclier. Pourquoi… Pourquoi ne puis-je comprendre… pourquoi a-t-il agi de la sorte ? Une aiguille se matérialise entre mes doigts. Ses muscles frémissent, comme victimes d'une violente décharge électrique, et un vent glacé offre raideur et stabilité à mes jambes, jusque-là à la mobilité incertaine. Ma vue se voile et je secoue doucement la tête pour optimiser le peur de contenance que mon esprit conserve.

Il est derrière, juste là. Il me suffirait de reculer, sauter et tirer. Pas plus difficile que cela ; si je ne touche pas l'un, je toucherais l'autre. Pas plus difficile et pourtant…

En redemande-t-il encore ? Quelle bêtise ! Je suis loin d'être satisfaite par son geste, ce n'est pas lui que je visais ; son interposition ne m'enchante en réalité que très peu, sinon point du tout. A quoi pensait-il en faisant cela ? A éveiller un tant soit peu de pitié en moi ? Je grimace, amorce un pas en arrière et mes genoux se plient par automatisme. Qu'aurais-je donc à lui dire… ? Je n'avais pas à lui adresser un mot.

Ne se doute-t-il pas qu'il risque sa vie ?

"Tu…tu…"

Incapacité à formuler une phrase correcte ; la colère me guette et tout mon corps répond étrangement à ce besoin compulsif de répandre la confusion de mon esprit sur sa cause initiale. Lui. Lui que je ne regarde qu'à moitié, tandis que ma tête cherche imperceptiblement stabilité : elle ne cesse de bouger pour détendre le cordon qui la tire de plus en plus vers l'arrière. Sensation désagréable. Que de bredouilles ; j'arme à nouveau mon bras et ma voix est fébrile.

Pourquoi...

"Tu n'es qu'un idiot. Tu n'as pas à me demander pourquoi, c'est insensé comme question…" vociféré-je. Un pas supplémentaire en arrière. "Je n'ai de plus aucune raison de me justifier auprès de toi."

Pourquoi ne peut-il donc pas me détester comme autrefois ? Cela serait tellement plus compréhensible… Nous nous opposerions l'un à l'autre sans plus de question ; qu'il me voit plutôt comme un monstre et le monde aurait décidé de lui-même lequel de nous deux aurait mérité de s'en sortir de cette confrontation… ! Pourquoi ne m'attaque-t-il donc pas !

Calme-toi… ce n'est pas en nourrissant tes ardeurs de la sorte que tu arriveras à quoi que ce soit. De plus, il me semblait que tu étais une personne à la tête froide. Tu t'es sortie de situations bien plus complexes que celles-ci. Bien moins reposantes, alors pourquoi te formaliser autant et t'éprendre d'une telle rage ? Avoue que c'est assez insensé...

Ta main… dans mon dos… Je me redresse à son contact…

Mon comportement n'est décemment pas digne… d'une Hyûga.

Entre quelques minces fibres rouges, reste de ma frange désordonnée sur mon visage, je me confronte à son regard, un malicieux sourire - est-ce utile ? - sur mes lèvres marquées par la frustration passée.

"Je t'en prie…" l'imité-je en me moquant ouvertement de lui. "Serais-tu si désespéré ? Au point d'implorer ma pitié… Kei Aburame."

De nouveau confiante sur mes deux pieds, ils me propulsent plus haut que je ne le suis, ma main portée à mon visage, l'aiguille portée à mon œil ; il visualise la zone d'impact, derrière le bouclier, un peu sur le côté ; au milieu du front de la cible principale, cela suffira, au moins à le faire réagir. J'ai une mission à accomplir, et coûte que coûte je la réussirais, par quelque moyen je doive m'affranchir de mon adversaire…

Le lancé est effectué alors que j'exécute le salto arrière…

Pourquoi me sens-je soudainement si proche du sol...




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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyDim 17 Nov - 19:02



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Qu'espérait-elle en agissant ainsi ? Elle savait pertinemment que notre face à face n'apporterait rien de bon, d'autant plus que je n'avais aucune envie de la blesser. La réciproque était fausse : S'il fallait que je prenne quelques dégâts pour qu'elle se rende compte de son erreur, alors qu'il en soit ainsi. De toute façon, je n'avais ni plan, ni réel horizon qui me tendaient la main. Je ne savais ni ce que je faisais, ni ce que j'allais faire. Pour l'instant, je me contentais d'encaisser sans rien dire. Cette attaque, je l'avais déjà vu bien des fois, et elle n'avait pas perdu un brin de puissance. Au contraire, maintenant que je savais ce que ses ennemis ressentaient, je ne pouvais que les plaindre : l'air de rien, la douleur n'était pas anodine. Loin d'être douillet, je pense que la douleur que je ressentis à ce moment-là n'était pas physique. Le fait de savoir que celle qui tentait de me tuer, qui allait me tuer, qui me regardait telle une proie était il y a peu encore ma meilleure amie. Je m'étais promis de la soutenir, après ce que je lui avais fait endurer. Je lui avais promis d'être toujours là pour elle, mais c'était tombé dans l'oreille d'une sourde. Oui, j'étais fautif. Oui, je m'en voulais. Mais était-ce une raison pour jouer ainsi avec moi? Cette personne qui me faisait face connaissait tout de moi. Le moindre de mes secrets, de mes pensées. Elle saurait sûrement prévoir mes actions tout comme je lisais en elle comme dans un livre ouvert.

▬ Tu n'as plus aucune raison, dis-tu ? Sora, tu n'es pas seule ! Je suis là ... Et tu sais ce qu'il m'en coûte de dire ça, de te demander pardon. Mais tu sais encore plus que je suis sincère ... Oublie l'Akatsuki, oublie tout ça, et revient à Konoha. Avec moi. Pour moi ...


Pourquoi ma voix tremblait ? Avais-je mis autant de temps avant de me rendre compte que je tenais tellement à elle ? Mon coeur balançait entre l'envie de la tuer pour ce qu'elle avait fait et de la prendre dans mes bras pour qu'elle se calme. Elle faisait partie de ma famille, de moi-même. Elle était une partie de mon âme qui s'en allait sans que je ne puisse rien faire. Elle reculait alors que je ne bougeais pas. Pourquoi cette peur ? Craignait-elle d'être touchée par mon être, mes paroles ? Tant de questions dont je n'avais ni le temps ni l'envie d'en chercher les réponses. Tout ce que je voulais, c'était que cette passade s'estompe et que nous retrouvions notre vie ensemble. Mais ce n'était plus elle, qui me faisait face à présent. Ce sourire, cette expression, ce rictus : Elle n'était plus elle-même. Une personne différente avait pris possession de son corps ; quelqu'un de malsain, d'horrible. Oui, il fallait que je la réveille, même s'il fallait pour cela que je la sonne un peu.

▬ Relâche Sora. Toi, qui l'habites, qui l'empoisonne, laisse là tranquille. Je suis sûr qu'elle m'entend, de là où elle est, et crois-moi que je vais la réveiller ! Je ne veux pas la perdre. Pas encore ...


Un instant après, le projectile qu'elle tenait auparavant dans ses mains se dirigea vers sa cible. Le regard baissé, une hésitation me prit de court. Il ne fallait pas que je la tue, mais je pouvais la blesser tant que ça restait raisonnable. La fixant alors à travers ma chevelure sombre qui me tombait sur le visage, la main qui était sur le manche de mon Katana décrocha celui-ci de mon buste – alors que fourreau se tenait encore le long de la lame – et le tendit afin d'intercepter l'arme lancée. Celle-ci se ficha alors dans le bout de métal. Dans l'élan, je pris une profonde inspiration et en esquissant le même mouvement en sens inverse, je balançai le fourreau sur mon adversaire. Espérant ainsi tromper son oeil aiguisé, je me propulsai vers elle tête en avant. Il fallait que je lui montre que j'étais plus fort qu'elle, tandis que ma main gauche quant à elle fit un signe invisible, ordonnant à mes insectes de laisser un clone près de mon protégé.
Sora, réveille-toi ...

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Hyûga Sora
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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyMer 20 Nov - 15:49


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...]Au danger appartient le désespoir...





Tu n'es pas seule, Sora. Non, tu ne le seras jamais plus, nous ne saurions nous le permettre après ce que tu as enduré ! Pauvre enfant, quelles épreuves as-tu surmontées, et tu ne viens pas même à pleurer ! Comment un être aussi jeune que toi peut-il donc emmagasiner autant sans faillir au moins une fois, sans sombrer dans le désespoir...?

Toutes ces personnes qui me dictaient ces paroles quand je n'étais encore qu'une enfant, ignoraient-elles les conditions de mon état ? Leur avait-on raconté ce pourquoi il m'eut fallu faire usage d'un couteau pour m'extraire de ma prison ? Les avait-on informées de mes cauchemars, de ces nuits sans lumière que je passais les yeux grands ouverts, de peur que l'on dérobe mon corps durant mon sommeil ? Si fragile, il aurait été si facile de le soustraire à son cocon de draps pour l'emmener en des lieux qu'un jour il me faudrait connaitre, afin d'apaiser les vieux maux de mon âme et d'enfin tourner la page. Car onze ans se sont écoulés et l'odeur d'épluchures mêlée à celle de chien mouillé effleure toujours pourtant mon sens olfactif ; mon nez se renfrogne. Je me rappelle des cris des sauvageonnes, du profond silence quand l'une venait à disparaitre, et les pauvres méconnaissaient tant les conditions de son enlèvement qu'elles ne se doutaient pas qu'elles seraient les prochaines. Les malheureuses. N'est-ce moi sous ces conditions qu'il faudrait plaindre, mais plutôt elles…

Leur négligence les a perdues alors que ma paranoïa m'a épargnée du sort que l'on me destinait. Alors aussi bien qu'autrefois, aujourd'hui ce serait sa méconnaissance des faits qui le mènera à sa perte, tandis que ma folie me sauvera.

Ne plus être seule, oublier l'Akatsuki, revenir à Konoha, mais pour quels motifs ? Pour lui ? Peut-être me douté-je effectivement de ce que cela lui coûte de m'avouer cela, mais dois-je pour autant me confier à lui en retour ? Ce serait plausible, toutefois je ne commettrai pas l'erreur… Il a beau être sincère, mon objectif se situe derrière lui et m'en détourner serait admettre une faiblesse et je ne peux me le permettre. D'autant que sa voix tremblait… Il n'est pas même en connaissance des véritables faits…

Je pense qu'il s'adresse à toi.

Pauvre garçon… Tu aurais dû lui spécifier il y a longtemps que ses efforts sont vains. Je ne vois pas même l'intérêt de ses mots. N'ai-je seulement un contrôle sur toi ?

Tu en détiens davantage que tu ne le soupçonnes, malheureusement pas de la manière dont il le conçoit. Il pense que tu t'es emparée de moi contre mon gré, sans que je n'aie mon mot à dire. Or, nous savons, autant toi que moi, que l'entente est commune. Ni de dominante ni de soumise entre nous. Nous siégeons sur un même pied d'égalité.

Mon aiguille est détournée et, au dépit du temps d'hésitation qu'il s'est imposé, il élance d'une telle rapidité le fourreau de son arme en ma direction que je ne suis apte à le détourner qu'une fois la pointe de mes pieds ayant regagnée le sol. Je pivote afin de mieux le contrer et me confronte à l'élan de courage engagé. Tête en avant, il se rue sur moi. Mais a-t-il déjà oublié notre différence de taille ?

Il a eu beau maintenir un certain avantage sur moi lors de nombreuses situations autrefois, grâce à cette hauteur honorable, aujourd'hui il n'en sera rien. L'impromptu de la situation garantit à ma colonne une étrange stabilité et ai-je tout juste l'occasion de visser mes pieds que la proximité devient immédiate. Et la paume en avant, le bras contorsionné, suis-je capable de ralentir toute mauvaise intention de la part de son arme, prête à la réceptionner avec l'entièreté de mon bras s'il le faut. Mon menton s'abaisse et mes sourcils se froncent en une expression sévère.

Dans son regard, une lueur d'indécision miroite...

"Encore une fois, tu débats d'un sujet dont tu ignores tout, Kei."

Ces mots prononcés dans la précipitation, il me parait pourtant revisualiser durant ce court délai le soleil sous lequel j'ai évolué à faute de pouvoir affirmer y avoir grandi. Je les y ai réitérés tant de fois auparavant… ils me sont devenus familiers.

Aussitôt ma paume libre comprime l'air devant elle. Emanation de chakra puissante, visant à repousser l'adversaire. Les méridiens de chakra convergent. Tiens donc, mes épaules tressautent. Relan d'amertume ou de contentement alors que le coup s'abat, un nœud se forme dans mon estomac, mes repères se fixent. Ma poitrine se soulève douloureusement.

"Toute ma vie, j'ai attendu que l'on m'écoute." débuté-je avec, dans la voix, une corde tordue. "J'ai attendu toute ma vie que l'on réponde à mes aspirations, et tu voudrais que je retombe dans l'oubli, maintenant que l'on daigne me tendre une oreille et répondre à mes attentes ? Tu es si… rempli d'espoir."

Je ris... mais je ris jaune. Sans nulle doute ai-je l'air plus folle qu'accoutumé. Soit. Ce n'est que formalité alors que je me prépare à attaquer à nouveau.

Mon sourire s'allonge subitement et mes joues se creusent.

Ma rage émerge des tréfonds immaculés de la fierté qui, depuis mon enfance, me borde.

"Je crois enfin en un rêve et je le vois se réaliser, Kei… Ne peux-tu donc pas comprendre qu'enfin j'ai trouvé un sens à cette misérable vie que je me démène à entretenir ! Me salir les mains… ce n'est qu'un sacrifice comme tant d'autres… mais… tu ne le comprendras vraisemblablement jamais."

Te matérialisant devant moi, tu ne prends pas même quelques secondes pour te décider ; sans hésiter tu te précipites sur celui qui se veut être mon ami. Pitoyable. Pour quelle valeur encore… ? Je me propulse en direction du dignitaire, prête à frapper la rempart d'insectes. Je ne conserve en mon cœur aucune hésitation, aucune culpabilité quoi que tu en penses… Mais...

Ne me comprendra-t-il jamais… ?


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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyDim 1 Déc - 17:26



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Non, c'était impossible. Ne m'écoutait-elle pas ? Le vent, le soleil, la terre ... j'avais l'impression que chacun des éléments qui m'entouraient me narguait. Qu'avais-je fait pour la pousser sur ce chemin ? Non, bien sûr que je connais la réponse, mais ... j'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière ! Maintenant qu'elle était devant moi, je ne trouvais pas les mots. Une boule au ventre me forçait à serrer les dents aussi fort que possible pour ne pas céder à ma fureur. J'avais dévié son aiguille pour me projeter sur elle, mais je savais pertinemment qu'elle aurait l'avantage. Elle n'était plus la même et mes sentiments pour elles allaient aussi changer, j'en étais persuadé. Comment pourrais-je me regarder en face ? Et pire encore, comment la verrais-je elle ?! Maintenant qu'elle avait changé de camp, je ne pouvais plus rester les bras ballants comme si de rien n'était. C'était ma faute si elle nous avait lâchés, j'étais en grande partie responsable et pourtant je continuais à l'affronter comme au bon vieux temps. Sauf qu'auparavant, je ne lui aurai jamais fait de mal.

Pas avant son coup de paume ...

Me soulevant du sol, son attaque me fit reculer de plusieurs mètres tout en me faisant décoller. Sa technique – aussi fabuleuse était-elle – n'avait pas pour but de me faire mal, mais bel et bien de m'éloigner de mon protégé. Mes poumons vidés par le choc, je cherchai à reprendre mes esprits lorsque je la sentis passer à côté de moi. Il n'y avait plus rien à faire. Elle m'ignorait. Elle ignorait chacune des personnes qui avaient compté pour elle comme si c'était une malédiction. Je ne la laisserai jamais faire. Elle se précipitait un peu trop vite : sa nouvelle façon de combattre ou une conséquence de ma présence ? Je ne le saurai sûrement jamais. Finalement, peu m'importait de savoir un tel détail, je ne la laisserai pas me vaincre aussi facilement. Lorsque ma vision retrouva son entièreté, elle se situait à quelques centimètres de mon clone seulement. Fermant les yeux, j'inspirai un grand coup avant de me retourner calmement et de la suivre. Plus aucune pitié, plus aucune hésitation. Je devais la vaincre coûte que coûte. Peut-être reprendrait-elle ses esprits ensuite ...

Je suis désolé ...

Son coup frappa de plein fouet mon clone qui s'éparpilla immédiatement en un nuage d'insectes. Étant donné mes compétences, je ne pouvais donner d'ordre qu'à un seul type d'insecte, mais je savais très bien lequel j'allais commander. Lorsqu'elle avait lancé son offensive, son bras était entré en contact avec lesdits insectes qui purent la piquer sans problèmes. Leurs piqures paralysantes n'auraient eu d'effets que sur ses bras si je ne leur avais pas en plus lancé l'ordre de relâcher leur fameux gaz. Au vu de la taille de l'essaim et la position centrale de Sora par rapport à celui-ci, elle aurait bien du mal à s'en défaire, en sachant bien que si elle inhalait ne serait-ce qu'une infime quantité de ce dernier, elle se retrouverait entièrement paralysé.

Moi aussi j'ai évolué, tu sais ...

Arrivant à mon tour par-derrière, je préparais des insectes qui plongèrent dans le sol sans qu'elle ne le voie.

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MessageSujet: Re: Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora]   Leçon numéro une : Les ténèbres sommeillent en chacun de nous. [PV Sora] EmptyMar 3 Déc - 19:22


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...]Et la folie au désespoir...





Il demeure certaines situations où l'on ne peut plus échapper aux ténèbres occultes qui grondent en notre intérieur, celles-ci habilitées à engloutir notre raison toute entière si nous nous avérons incapables de les contenir. Une vérité qui me concerne malheureusement. Sans quiconque pour me tenir la main et me tirer vers le haut, il m'est irritant de constater que je me laisse plus vite que quiconque submerger par cet étrange mélange de ressentiments ; et qui ignore pourtant mon habituelle indifférence ? A croire que certaines situations, plus que d'autres, parviennent à m'éprouver et à bouleverser toute l'harmonie de mon esprit et de mon corps. Certaines situations telles que celle-ci. Certaines positions similaires où ma raison déborde et où mon esprit se perd dans un épais brouillard d'incertitude. Mon cœur ressent le vertige.

Suis-je donc sur le point de sombrer dans mes propres abysses ? Ah mais quelle ironie…

Le Noir infini est une expérience si… grisante. L'âme en perdition durant d'infimes secondes s'évade de toute réalité pour amorcer une actualisation des données et ainsi optimiser les performances de l'esprit tourmenté. Bise délicate qui remonte ainsi le long de mes vertèbres. Mes os frémissent à sa caresse et au niveau du bras gauche, tout à coup, je me sens engourdie. Quelques bruissements d'ailes me parviennent, puissantes à mes oreilles, et je réagis.

Tel l'hérisson qui courbe le dos pour sortir ses épines, par le biais de chacun de mes pores j'expulse une quantité de chakra suffisante pour me défaire du cocon sordide dans lequel on eut tenté de m'emprisonner ; dans lequel il eut tenté de m'enfermer. Aidé d'un essaim dont il m'a été cependant facile de constater la densité suite à l'impact encaissé par le clone, Kei n'a vraisemblablement pas compris que le sentiment qui m'anime dépasse largement tout ce que son imagination peut concevoir et il m'est aussi impensable de défaillir, dans un tel état. Peu importe les stratagèmes qu'il déploie, qu'il ne pense pas m'atteindre aussi facilement en m'ôtant l'utilité d'un bras - celui que j'eus osé brandir pour perforer la poitrine de l'obstacle positionné devant moi. Mon pied dérape vers l'arrière et depuis quelques instants déjà je ne respire plus.

Je te connais autant que tu puisses le prétendre à mon propos, Kei Aburame, et là se situe notre faiblesse commune.

La seule différence entre nous est… ai-je seulement un tant soit peu de compassion à ton encontre ? N'en ai-je en fait jamais ressenti ?

Je ne le laisserai pas venir s'imposer en-travers de ma route ! Il… Il en est hors de question… Hors de question que je le laisse gâcher tout ce vers quoi je tends à devenir. Tout ce vers quoi j'aspire. Qu'il ne me brise pas…

Tourbillonnant sur moi-même et exhalant ainsi une importante quantité de chakra en sphère tout autour de moi, je sens la terre se creuser sous mes pieds et perçois le violent fracassement de la croute terrestre au contact de la tempête qui se matérialise à la base de l'imposant dôme censé repousser et détruire les insectes encombrants. Effort pour compenser l'immobilité du bras gauche. Quelques failles mais rien qui induise un quelque danger, au vue de la force émise. Mes membres recommencent à trembler et je romps la danse, relève l'inclinaison inquiétante des arbres à ma gauche, sent le contact du métal froid sous mes doigts alors que de sous ma cape j'en extirpe l'origine et que je m'évertue à prendre de la hauteur : l'impulsion prêtée à mes pieds est énergique et ne ressens-je la fatigue de ma dernière technique.

Dans pareil chaos, je respire. Le sol est labouré par le souffle de la tempête et j'ose espérer que le dignitaire en fut affecté ou, du moins, que Kei en fut contrarié. Non que j'éprouve la moindre satisfaction à engendrer son malheur, contrairement à celui qu'il fut par le passé. Non, loin de là… seulement… Depuis des années, je nourris une inexplicable envie de vengeance. Qu'il goûte enfin à l'amer réalité que fut la mienne : celle de la soumission et de l'impuissance.

Il ignore même que mon désespoir a causé ma présente folie.

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